Monsieur Z (2014)
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Articles publiés dans cette rubrique
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S’en aller
En passant au ralenti devant les lueurs tournoyantes des ambulances, je préfère détourner la tête pendant que celle de mes voisins effectue le mouvement inverse, ces derniers cherchant sinon à se délecter du malheur des autres, au moins à se rassurer de penser qu’il y avait plus malheureux (…)
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Sixième chapitre : le train de l’enfance
Je suis dans ma chambre, le nez collé à la fenêtre. Comme tous les enfants du monde, enfin je crois, je fais des ronds dans la buée qui coule le long des vitres. Il fait souvent froid dans ma chambre et il y a souvent de la buée. Je pense que c’est à cause du froid que la buée apparaît, car (…)
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Septième chapitre : l’histoire timbre-poste
Il faut absolument que je me dépêche, car je suis garé en double file. Il n’y a jamais de place dans cette satanée rue ! Il y a bien des places réservées aux livraisons, mais bien avant que nous puissions y prétendre, il y a d’abord cette lutte entre les poubelles et les résidents sans garage. (…)
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Huitième chapitre : une histoire à tiroirs
Le manuscrit
Il était bien pressé ce livreur. À peine le temps de lui signer l’accusé de réception que déjà il s’était envolé. Et si de mon côté, je me dépêchais de refermer la porte, c’était seulement parce que ce matin le vacarme extérieur s’accordait mal avec le calme et la sérénité de mon (…)
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Ce matin, je me suis réveillé de bonne humeur
Ce matin, je me suis réveillé de bonne humeur. Oui, je sais, il était temps ! Marcel Proust traîne toujours dans le coin mais d’une certaine façon, je l’ai envoyé s’endormir un peu. Dans son coin justement. Ce matin j’ai ouvert Alain et ses Propos sur le bonheur à la dernière page et j’ai lu : (…)
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Rêveries du promeneur ordinaire
En ouvrant la porte de la maison, je suis presque surpris par le calme qui a lui aussi envahi la rue. Le ballet matinal des livreurs, à l’exception des livreurs de pizza qui eux sont plutôt du soir, est maintenant terminé. Les poubelles ont retrouvé le noir quotidien d’un local commun ou le fond (…)
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L’homme au chapeau
Il s’était arrêté quelques instants devant les canards avant de se tourner dans ma direction. Il portait un chapeau orné d’une tresse tenant lieu de ruban. C’est certainement grâce à ce petit détail que je le reconnus. Puis, lentement, il se mit à marcher vers moi. Et plus il marchait, plus (…)
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Pendant-propos (fragments)
Malgré mon étrange arrivée en gare, je prenais quand même un peu de temps pour consciencieusement colmater les brèches les plus visibles de mes murs et ensuite jeter rapidement un œil aux livres qui se vendaient le mieux ces derniers temps. Comme à l’accoutumée, la mécanique du sexe côtoyait (…)
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DEUXIÈME PARTIE
Chapitre premier : suite logique
Le prophète Élie
Assis sur mon banc, tout à coup tétanisé, je repensais à cet autre récit hassidique :
Rabbi Yaakov Yossef, Rav de Polna, fut invité une fois comme parrain pour une circoncision dans un bourg voisin. Lorsqu’il se présenta, il manquait un (…)
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Hélas, invariablement hélas
Enfin seul sur mon banc.
Après une courte pause pour me remettre les idées en place, je me trouvais un petit peu trop jeune pour rester longuement assis sur ce banc, et déjà trop vieux pour aller lancer de la nourriture aux canards, cygnes et autres oies sauvages qui voletaient à la surface (…)