Chapitre sixième : « Car la terre est à moi »

Texte intégral
lundi 5 août 2024
par  Paul Jeanzé

On raconte l’histoire d’un homme fort savant qui rendit visite à un rebbe. Le savant n’était plus un enfant - il approchait de la trentaine - mais il n’avait encore jamais visité de rebbe.

 « Qu’as-tu fait jusqu’à présent ? » demande le Maître.
 « J’ai traversé trois fois le Talmud en entier, répond le savant.
 Fort bien ! Mais le Talmud t’a-t-il traversé, toi ? » dit le rebbe.

Une trop abrupte minutie à observer la Loi risque de faire oublier la présence vivante du Seigneur. Et quel est le but principal de ’observance, sinon de sentir l’âme, l’âme en soi-même, en la Thora, dabs le monde ? L’homme n’est pas purement et simplement un reflet d’en-haut ; il est une source jaillissante. s’il se débarrasse de son écorce, s’il se dévêt de ses enveloppes de ténèbres, il est capable d’illuminer le monde. Dieu a déposé en l’homme quelque chose de Lui-même.

Israël, en particulier, vivant pour « l’accomplissement de la Thora », est d’une importance primordiale. C’est pourquoi Hachem est véritablement impliqué dans le sort de Son peuple bien-aimé. Hachem est infini ; Il est « le Secret d’entre les Secrets » qu’aucune pensée ne saurait concevoir : mais lorsqu’un Juif a épuisé toutes ses forces à appeler Hachem, à Le désirer, il finit par s’écrier : « Doux Père ! » Il est de notre devoir d’obéir à notre Père des cieux, mais Hachem en retour S’est engagé à prendre en pitié Ses enfants. Et en vérité, Sa compassion est inépuisable. Voici comment priait Rabbi Aaron le Grand : « Je souhaiterais pouvoir aimer l’homme le plus saint d’Israël comme Hachem aime le plus vil d’Israël ». Et ce pendant, les souffrances de l’exil deviennent parfois presqu’impossibles à supporter ; le secours du ciel tarde. Alors le célèbre Maître hassidique, Rabbi Levi Isaac de Berditchev cite Hachem à comparaître en un sorte de jugement.

En 1917-1918, alors que les pogroms déferlaient en Podolie, le sociologue David Koigen, qui avait entrepris une étude de ces événements, avait été frappé de voir que toutes les vagues avaient contourné et épargné une certaine ville. D’autres villes avaient souffert de plusieurs pogroms successifs, et cette ville-là, pourtant située sur la route des hordes déchaînées, restait comme cachée, invisible aux meurtriers.

Un jour, il rencontra un habitant de cette ville et lui demanda comment ils avaient réussi à être protégés. L’homme lui dit : « Il n’y a pas de quoi être étonné. Nous avons un contrat. Il y a bien longtemps vivait dans notre ville un grand tzaddik. Un certain vendredi, il lui fallut aller à une ville voisine pour accomplir une mitzvah [1]. Mais il hésitait un peu : comment entreprendre un tel voyage à la veille du Chabbat ? Le moindre retard lui interdisait de terminer son voyage avant le Chabbat ; et cependant, la chose était urgente, et, sauf imprévu, il devait être possible de faire l’aller et retour avant le coucher du soleil. Il partit, accomplit la mitsvah, et se remit en route pour rentrer chez soi. Le cocher claque son fouet et les chevaux s’élancèrent. Mais l’imprévu arriva : la route s’allongeait et s’allongeait, et quand enfin la voiture pénétra dans la ville, les bougies du Chabbat brillaient déjà dans toutes les maisons juives. Le tzaddik était hors de lui, il ne pardonnait pas à Hachem de l’avoir traité de cette façon. Il refusa absolument de prononcer le kiddoush, la bénédiction sur le vin qui ouvre le Chabbat. Grand émoi dans les Cieux ! Mais le tzaddik ne cédait pas ; il refusa de pardonner jusqu’à ce qu’il ait reçu la promesse qu’il n’y aurait jamais de pogrom dans sa ville. C’est alors qu’il fit son entrée dans le Chabbat ».

Il arriva aussi que le Baal Shem, passant un Chabbat dans un petit village, y descendit dans une auberge. Comme le saint jour touchait à sa fin, l’aubergiste, comme à l’accoutumée, fit appeler tous les Juifs du village pour que tous ensemble célèbrent le Troisième Repas avec des chants et des cantiques. Le Baal Shem s’étonne : « Pourquoi vous contentez-vous de prendre tous les autres repas du Chabbat en famille, alors que pour le Troisième Repas, il vous faut réunir toute la communauté ? » Et l’aubergiste de répondre : « Parce que, lorsqu’un homme va mourir, dix hommes se réunissent autour de son lit de mort. Quand le Chabbat s’en va, l’âme supplémentaire dont nous sommes dotés ce jour-là nous quitte aussi ; et le Troisième Repas, c’est comme l’instant où une partie de nous-mêmes est en train de mourir. »

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L’instant présent débordait ses limites ; le peuple ne vivait pas chronologiquement, mais confondait passé et présent. On vivait en compagnie des grands hommes du passé ; on ne se contentait pas de répéter l’histoire des héros, mais le passé vivait dans leurs émotions et dans leurs rêves. Les Juifs, en étudiant le Talmud, se sentaient parents des Sages d’autrefois. Elie le Prophète était présent aux circoncisions et les esprits des Hôtes sacrés — Abraham, Isaac, Jacob, Moïse, Aaron, Joseph et David — venaient leur rendre visite dans leurs cabanes à la fête de Souccoth [2]. C’est parmi ces Juifs que vivaient les trente-six Tzaddikim [3], inconnus de tous mais dont la sainteté soutient l’univers. L’âme de chaque Juif, même la plus simple, était à chaque instant prête à accueillir le Messie. Si le Prophète Isaïe s’était levé de sa tombe et avait pénétré dans la maison d’un Juif, sans prévenir, à n’importe quel moment, les deux hommes se seraient compris.

Koretz, Karlin, Bratzlaw, Loubavitch, Guer, Lublin — des centaines de petites villes qui étaient comme des livres saints. Chacun de ces lieux était un modèle en même temps qu’un aspect de la vie juive, et aussi une manière d’être Juif. Quand un Juif parlait d’une ville comme Medzibozh ou Berditchev, c’était comme s’il parlait d’un mystère divin. Une splendeur surnaturelle rayonnait des actions quotidiennes.

— « Pourquoi vas-tu voir le rebbe ? » demandait-on à un éminent rabbin accablé de travail mais qui ne s’en imposait pas moins un long et pénible voyage pour passer un Chabbat chez un Maître.

— « Pour être auprès de lui et le voir lacer ses chaussures », fut la réponse.

Quand les Hassidim se réunissaient, ils se racontaient comment le rebbe ouvrait une porte, comment il portait la nourriture à sa bouche — tous ces gestes ordinaires et cependant miraculeux.

Quel besoin avaient-ils de discuter de la foi ? Comment peut-on ne pas sentir la présence de Hachem dans le monde ? Comment peut-on être assez aveugle pour ne pas voir que la terre entière est pleine de Sa Gloire ? Il était vraiment inutile de prêcher à ces Juifs la nécessité d’accomplir les six cent treize prescriptions déduites de la Thora. Vivre selon les règles du Choulkhan Aroukh était devenu pour eux une seconde nature. Mais les Juifs voulaient plus que cela, ils ambitionnaient d’atteindre un plan encore plus élevé. Un des inspirateurs du mouvement moraliste « Moussar » que Rabbi Israël Salanter lança en Lithuanie au dix-neuvième siècle, disait : « Si je pensais que je devrai toujours rester ce que je suis, je me croiserais les bras. Mais si je n’avais pas l’espoir d’être semblable au Gaon de Vilna [4], je ne serais même pas ce que je suis ». Un tel désir du plus haut les dota d’une qualité presque surhumaine. Tout le monde sait ce qu’est la beauté, tout le monde peut la voir avec ses sens. Cette nouvelle chose qui naquit là, chez les Juifs d’Europe orientale, c’était la sainteté, la plus haute de toutes les valeurs, une sainteté si réelle, si concrète qu’elle en devint aussi perceptible que la beauté.

Dans leur vie extérieure, il leur fallait endurer les plaies continuelles de la misère et des humiliations politiques, mais à l’intérieur, ils portaient la riche tristesse du monde et la noble vision d’une rédemption pour tous les hommes et tous les êtres. Il y avait des Juifs dont l’esprit gardait sans cesse présent toutes les souffrances d’autrefois et d’aujourd’hui. Et cependant, cela ne troublait pas le cours joyeux de leur foi quotidienne. Car l’homme n’est pas seul au monde. « Le désespoir n’existe pas, disait Rabbi Nahman de Bratzlaw. N’ayez point de crainte, mes enfants. Hachem est avec vous, en vous, autour de vous. Même dans l’abîme insondable, même dans l’enfer, on peut essayer de se rapprocher de Hachem. » Le mot « mauvais » ne venait jamais à leurs lèvres. Les désastres ne les effrayaient pas. « On peut tout m’enlever — le coussin sous ma tête aussi bien que ma maison — mais on ne peut enlever Hachem de mon cœur.

Les miracles n’étonnaient personne, et c’est sans surprise qu’ils découvraient, parmi leurs contemporains, des hommes que l’esprit saint avait touchés, des hommes dont l’oreille avait entendu la voix du ciel. On ne pensait plus que les générations d’autrefois étaient supérieures aux générations présentes ; ils ne se considéraient plus comme de simples épigones [5]. Bien au contraire, les Hassidim croyaient que leur époque pouvait atteindre à l’inspiration plus facilement que l’antique époque du Talmud, car l’inspiration coule de deux sources : du saint Temple de Jérusalem et de la totale rédemption à l’époque du Messie ; et nous sommes plus proches de l’époque du Messie que les proches du Talmud. Déjà, nous pouvons entrevoir devant nous la lumière du Messie, c’est-à-dire les saints hommes pleins de clarté qui vivent de nos jours ; Rabbi Pinhas de Koretz disait : « Il faut être aveugle pour ne pas voir la lumière du Messie ». Il n’éprouvait que pitié pour Rabbi Abraham Ibn Ezra qui vivait au onzième siècle, en un siècle qui était aussi éloigné des sources de prophétie de l’époque de Temple que de la lumière de l’ère messianique. Voici pourquoi il était si terne, si peu capable d’apprécier les profondeurs cachées des hymnes inspirés d’un Rabbi Elzazar Hakalir.

On en vint à adopter l’idée que l’homme est supérieur aux anges qui ne connaissent ni le sacrifice, ni les rudes obstacles que l’homme doit franchir, ni le libre choix entre les innombrables possibilités d’action. Bien plus, l’ange est par nature stationnaire ; il reste pour toujours en l’état où il a été créé. Mais l’homme est un pélerin toujours en route ; il peut descendre ou s’élever, mais non point rester en place. Plus encore : l’homme n’est pas seulement le couronnement de la Création, il peut collaborer à l’acte créateur. Les Hassidim avaient pleinement conscience du large éventail de leurs responsabilités, ils savaient que des mondes entiers attendaient d’être sauvés de l’imperfection. Non seulement nous avons besoin du ciel, mais encore le ciel a besoin de nous.

Les petites communautés juives d’Europe orientale étaient comme des textes sacrés ouverts devant Hachem, tant leurs maisons de prières étaient proches du Mont Sinaï. Dans leurs pauvres synagogues de bois, comme s’ils s’étaient délibérément retranchés du monde, les Juifs purifiaient l’âme que Hachem leur avait confiée et s’attachaient à parfaire la divine image qu’ils portaient en eux. Et il se créa en eux un monde intérieur infini, une « Thora dans le cœur » comme on avait connu une Thora écrite et une Thora orale. Les hommes les plus simples étaient de véritables artistes qui savaient remplir chaque heure de la semaine d’une beauté mystique. Ils n’écrivaient pas de poèmes ; ils étaient eux-mêmes une musique. Quand ils étaient là, debout, prêts à recevoir « l’âme supplémentaire du Chabbat », chantant leur amour de Hachem et récitant les pages du Livre de la Splendeur qui parlent du « mystère du Chabbat », ils atteignaient les sommets de la beauté et de l’extase. L’extérieur n’était guère reluisant, mais ils brillaient d’une lumière secrète.

Pour les plus sages d’entre eux, il était plus important d’accomplir ce qu’ils disaient que de dire ce qu’ils accomplissaient.

Dans le monde spirituel, le renoncement compte plus que les longues études. Rabbi Isaac Meir Alter de Guer, le plus célèbre talmudiste polonais de son temps, vint présenter un manuscrit à son maître, Rabbi Mendel de Kotzk ; il s’agissait d’un travail important, d’un commentaire sur le Hoshen Mishpat, le code de la loi civile juive. Quelques semaines plus tard, le rabbi de Kotzk répondit à l’auteur : « J’ai étudié de près ton livre ; c’est un ouvrage remarquable. Quand il sera imprimé, les commentaires classiques, établis au long des générations, deviendront inutiles. À vrai dire, je suis un peu triste à la pensée des âmes de tous ces saints commentateurs ». Ceci se passait par un beau soir d’hiver ; le feu brûlait dans la cheminée. Rabbi Isaac Meir prit son manuscrit sur la table et le jeta dans les flammes.

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Ce n’est pas par hasard que les Juifs d’Europe orientale tenaient en piètre estime l’enseignement des matières « profanes ». Ils voulaient être une digue contre le flot de « lumières » qui menaçait d’engouffrer la petite province qu’est le Judaïsme. Ils ne méprisaient nullement la science ; mais ils considéraient que la moindre lueur de noblesse spirituelle vaut mille fois mieux que toutes les sciences profanes. Prier trois fois par jour et redire « Hachem, préserve ma langue du mal ! » était pour eux plus important que l’étude de la physique ; une méditation sur les téhilim adoucit le cœur plus que l’étude de l’histoire romaine.

Ils n’avaient pas confiance dans le monde profane. Ils ne croyaient pas que l’existence du monde soit liée aux musées et aux bibliothèques, mais aux maisons de prières et d’étude. Pour eux, l’importance des maisons d’étude n’était pas fonction du besoin qu’en avait le monde, mais au contraire l’importance du monde était fonction de l’existence des maisons d’étude. Pour eux, une vie sans Thora et sans pitié n’était que chaos, et l’homme vivant sans Loi et sans prières faisait naître une sorte de terreur sacrée. Ils savaient fort bien que le monde est plein de dangers et d’épreuves, que la jalousie de Caïn est toujours vivante, et la froide méchanceté de Sodome, et la haine d’Esaü, mais ils savaient aussi que subsistent encore la charité d’Abraham et la tendresse de Rachel.

Harcelés, opprimés, ils portaient au fond de leur cœur le mépris du « monde », de sa puissance et de son faste, de son agitation et de son orgueil. Un peuple qui se lève à minuit pour se lamenter sur l’Exil de la Gloire divine et qui passe ses journées à colporter des oignons, ne se sentait pas insulté par les railleries de ses ennemis ni impressionnée par les louanges de ses amis. C’étaient des hommes qui savaient que les Juifs sont en exil et que le monde n’est pas encore racheté. Toute leur vie s’orientait vers le spirituel, et ils pouvaient se permettre d’en ignorer les aspects extérieurs. Au dehors, le Juif pouvait être un mendiant, mais en lui-même, il se sentait un prince ; un intime du Roi des Rois. L’homme qui s’enveloppait de son tallith pour consacrer son âme à la sanctification du Saint Nom, était vraiment un homme libre.

Il existe certes des littératures plus attirantes, des philosophies plus subtiles que celles qui prirent naissance parmi les Juifs d’Europe orientale, mais chez eux, dans le style comme dans les idées, la lumière de l’image divine n’est jamais éteinte. Il y avait des Juifs qui prétendaient se souvenir que leur âme avait été témoin de la Révélation au Mont Sinaï. Dans ces âmes, ne finissait jamais le grand cri : « nous accomplirons et nous écouterons » (Chemot, XXIV, 7), et rarement cette affirmation avait été prononcée avec plus de sincérité. Des hommes jeunes et fiers parcouraient les rues et proclamaient : « Il n’est pas d’autre Roi que Lui ! ».

Au cours du dernier millénaire, où l’âme juive a-t-elle brillé avec plus de clarté , La lumière était-elle plus belle à Safed ou à Worms, à Cordoue ou à Pombedita ?

De tous temps, les Juifs avaient connu la piété et la sainteté du Chabbat. Ce que l’Europe orientale apporta de neuf, c’est que quelque chose du Chabbat s’imprégna dans les jours ordinaires. Chaque instant fugitif possédait la saveur de la vie éternelle. Il n’était pas difficile dans un tel milieu de conserver en soi la neshama yetera, l’âme supplémentaire accordée à chaque Juif pour la durée du Chabbat. Ils n’avaient ni concerts ni opéras dans leurs petites villes ; mais ce qu’ils ressentaient durant le troisième Repas du Chabbat, aucun chant jamais ne pourra l’exprimer. les Juifs ne bâtirent pas de magnifiques synagogues ; ils se contentaient de jeter un pont du cœur humain vers Hachem.

On raconte l’histoire du Baal Shem qui vint un jour avec ses disciples à Berditchev pour y voir Rabbi Lieber le Grand. Rabbi Lieber n’était pas chez lui. Comme c’était le jour de foire, les visiteurs se rendirent au marché ; ils y trouvèrent Rabbi Lieber devisant avec un paysan. Le Baal Shem demande à ses disciples : « Savez-vous avec qui parle Rabbi Lieber ? C’est avec Elie le Prophète ». Et devant l’étonnement de ses compagnons, il ajouta : « Ce n’est pas à Rabbi Lieber qu’a été accordé le privilège de voir Elie le Prophète, c’est Elie qui a obtenu le privilège d’une révélation de Rabbi Lieber. »

Cette histoire exprime peut-être assez bien ce qui se produisit à cette époque. Du temps de Moïse, Israël eut une révélation de Hachem ; du temps du Baal Shem, Hachem eut une révélation d’Israël. D’un seul coup, toute la sainteté accumulée au long des générations se révéla dans la vie juive. Finalement, le « nous accomplirons et nous écouterons » est aussi important que le « Je suis l’Éternel ton Roi » (Chemot, XX, 2). Et pour Hachem, le verset du deuxième Livre de Samuel (VII, 23) : « Qui est comme Ton peuple, comme Israël, nation unique sur la terre ? » est aussi plein de sens que l’est pour Israël le verset de Devarim (VI, 24) : « L’Éternel est Un ».

« Qui a cru à notre message ? Qui a reconnu le bras de l’Éternel ? » (Isaïe, LIII, 1). On regardait les Juifs et l’on apercevait la Shekina.

Quand Nabuchodonosor détruisit Jérusalem et mit le feu au Temple, nos ancêtres n’oublièrent pas la Révélation du Mont Sinaï, ni les paroles des Prophètes. Aujourd’hui, le monde sait que ce qui se déroulait sur le sol d’Israël était de l’histoire sacrée, et que l’humanité s’en est inspirée. Un jour viendra peut-être où la lumière cachée de l’ère d’Europe orientale sera, elle aussi, révélée.


[1Commandement de la Thora : accomplissement d’une pieuse action

[2Selon le Zohar (III, 103b), quand un homme est dans la soucca (cabane rituelle de la fête des Cabanes) « à l’ombre de la foi, la Shekina déploie sur lui ses ailes » et les hôtes sacrés « demeurent auprès de lui ».

[3Hommes saints vivant à chaque génération : c’est en leur faveur que la Miséricorde divine s’étend sur le monde. Ce sont généralement des gens pauvres, ne se distinguant par aucun trait spécial, de sorte que leur sainteté reste inconnue même pour leurs proches.

[4Célèbre exégète et talmudiste (1720-1797)

[5Personne appartenant à la deuxième génération d’un mouvement philosophique, littéraire, artistique et, par extension, avec une nuance souvent péjorative, successeur, imitateur.


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Une année dans tous les sens

Mercredi 15 janvier 2025

Une nouvelle année commence, et fidèle à mes habitudes depuis dix ans maintenant, se termine une année de poézies, entre bon sens et contresens. C’est également la fin du triptyque en "sens". Pour les trois années à venir, j’espère aller au fond des choses, tout en évitant l’overdose et les pensées moroses.

Bien à vous,
Paul Jeanzé