Vie, vie… Chienne de Vie… Tu vas, tu viens pourrir les hommes. Beaucoup ne la voient passer… Elle glisse, se faufile telle Une anguille invisible… Et pourtant, elle est là ; Elle nous attend, terrible Dans sa nudité. Aujourd’hui ressemble à Hier Demain est tel qu’aujourd’hui. La vie est une (…)

Espoir
Ton ombre me poursuit désespérément ; Partout, je respire ton parfum de rose ; Souvent, en ton sein, mon âme morose Reprend confiance, et repart sans tourment. Tous mes gestes, c’est toi qui les commandes ; Tu me donnes le doux espoir comme offrande ; L’odeur de ta peau douce et halée (…)

Souvenir
Mon âme est triste et mélancolique, Mon cœur pleure et saigne. Ô souvenir, tu me fais du mal Je te revis… Je te revois… Passage furtif, d’une fleur pure et insoumise. Resteras-tu attachée ? Non, peu à peu, tu t’estomperas Recouvert de patine, de poussière Et sombreras dans les (…)

Le moteur ronfle… La route tourne La montagne se dresse L’air frais, le vent, le soleil. La joie est là, insouciante. La route monte, descend S’arrête, repart. Odeur de lavande Tuiles rouges Pommes, poires, pêches Le moteur ronfle, ronfle… Il ne peut plus s’arrêter. Un ruisseau, un bois. Le (…)

Joie, Ô Joie Ne me laisse pas, Tu t’en vas ? Non, reste avec moi Tu ne veux pas ? Je sais, tu ne m’aimes pas Je ne suis pas de ta famille. Tu m’en donnes parfois L’illusion. Puis tu repars, Heureuse de mon tourment Tu ris, tu rigoles. Ah, Ah ! Tu me nargues « Pauvre fou, Va-t’en… » Non, Non… (…)

Oh ! Vieux con de …co Comme prénom, Marco Tu aurais pu avoir À ta naissance « À boire » Criais-tu… Et ceci Tu le répètes, deci Delà ; tu as trouvé Ces deux mots excellents ; Par eux, tu sais jurer. « À boire… À boire… » Un pantin, disloqué, Voilà, tout ce que t’es. Bouteille, à la mer Jetée, (…)

Mon esprit est vide Mon cœur se recouvre de larmes amères, Mon âme, mon âme Seule, elle me reste… Mes mains sont inertes. Mes doigts, Ils ne peuvent caresser, Ils sont morts Eux, aussi. Aucune maison… La nuit m’entoure. Cette nuit noire et laide Où le gouffre ressemble à la ville, Où la lèpre (…)

Je suis assis J’essaie de penser, je pense ; À quoi ? À rien. Tout fuit. Je me lève. Un, deux, … cent Je fais les cent pas… Je m’arrête devant la fenêtre. Les arbres sont transparents… Un nuage blanc traverse le ciel Il me regarde, il m’a vu, il va m’emmener Non, il passe sans s’arrêter… Dans la (…)

D’un pas de rêve, je foulais Les allées de sable gris. Pelouses vertes et fleurs multicolores Continuaient leurs dialogues. Tout chantait et riait Dans le jardin de Dieu… J’allais à pas lents Cherchant l’heure… Le soleil inondait la terre Mais, restait invisible… Là… un marchand d’heures (…)

Dong, dong, dong… Les douze coups s’égrènent Clairs et tristes À travers la nuit sans forme. Le long cortège des heures S’ébranle pareil à un enterrement ; Chaque heure ressemble à cet homme Qui a déguisé son cœur, Pour accompagner son ami. Le cortège passe… Les heures s’écoulent… Toutes aussi (…)