Enfin je crois
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Alors que l’on se promenait dans un grand champ de bléIls m’ont laissé planté làCe n’était pas la première foisEnfin je croisQue je sentis mes proches s’éloigner de moiPourtant je n’ai pas criéJe les ai simplement regardésS’éloigner du grand champ de bléIls ont traversé la routeAvant de disparaître derrière le boisMoi j’étais en proie au douteEnfin je croisJ’étais triste et serein à la foisJe ne saurais l’expliquerJe ne me comprends pas toujours parfoisEnfin je croisJe me suis assis au milieu du grand champ de bléNon loin de moi un terrierUn peu petit pour y habiterJe vais devoir rentrer chez moiEnfin je croisJe ne serai pas mal reçuMa présence passera inaperçueVu que pour eux je ne compte pasOn est jamais vraiment déçuQuand on existe pasEnfin je croisDans mon grand champ de bléJ’ai eu le temps d’entrevoir la véritéJe suis une âme oubliéeDans un corps sans émoiPourtant la matière morteCe n’est pas pour moiJ’ai en mon seinUn joli desseinDu rire et de la joieAinsi que le goût des larmes saléesJe n’ai pas oublié ton corps et nos ébatsLa douceur de ta peau et ta voixMon âme fut bien aimée autrefois