Fuite dans mes idées (2019)
« Amour, philosophie, religion, enthousiasme, liberté, poésie ; néant que tout cela ! Calcul et force, chiffre et sabre, tout est là. Nous ne croyons que ce qui prouve, nous ne sentons que ce qui touche ; la poésie est morte avec le spiritualisme dont elle était née. » Et ils disaient vrai, elle était morte dans leurs âmes, morte dans leurs intelligences, morte en eux et autour d’eux.
Alphonse de Lamartine (1790 – 1869) – Des destinées de la poésie – in Méditations poétiques
Poésie bien ordonnée commence par soi-même
Anonyme
Articles publiés dans cette rubrique
par
Le futur présent de la poésie du passé
La poésie n’est qu’un vague vestige du passé
De ces temps anciens dont je ne suis le témoin
Que par de vieux alexandrins retrouvés dans un coin
Avec quelques pieds en trop et une rime en moins
par
Idée perdue
Bavardages
Longueurs
Attente…
Balivernes
Lenteur
Alchimie ?
« Sublimation de la réalité dans l’art » nous enseigne le dictionnaire.
En ce qui concerne ce petit poème, j’avoue m’interroger…
par
Deux temps trois mouvements
Sur un mur une horloge tourne
Elle penche
Elle penche car elle a été accrochée de travers
D’un coup de marteau mal ajusté
Elle donne bien l’heure
Mais pas à plat
Elle penche
Elle penche à un point tel
Que l’aiguille des secondes descend plus vite qu’elle ne devrait
Et peine ensuite à (…)
par
Monsieur Z
Pseudonyme du crépuscule Choisi un soir pour m’insérer dans le réseau Paradoxe déambulant d’un piéton de la toile qui préfère la solitude Longtemps j’ai erré au milieu de commentaires à hauteur de caniveau
Souvent sur le bas-côté je fus assis à les regarder Avant de m’en retourner sur mon (…)
par
Quelques pas en forêt
Un avion dans le ciel
Le bruit de la route non loin de moi
Je m’enfonce dans les sous-bois
Seul le bruit du vent vient troubler le silence
Il fait froid sous le pâle soleil de décembre
Il ne reste plus que le gui
À s’accrocher aux branches des arbres nus
Au sol une forêt miniature et (…)
par
Le rêve
Je dors toujours d’un profond sommeil
Sans jamais faire le moindre rêve
Alors quand je suis éveillé
Je me dois d’en inventer
Pour espérer les réaliser
par
Litanie
Je suis une phrase qui revient
De temps en temps
Souvent
Inlassablement
Imperturbablement
Je suis une phrase qui s’en va
Dans un déchirement
Brusquement
Pour longtemps
Je suis une phrase qu’on attend
En pleurant
Pour la nuit des temps
Inexorablement
Elle n’est jamais revenue
La (…)
par
Au pied du mur
Dans un coin sombre de Berlin
J’ai vu un bout de mur
Il n’en restait pas grand-chose
Il avait moins de pierres qu’un château en Espagne
Mais le peu qui tenait encore debout était aussi peinturluré
Que le garage abandonné sommeillant derrière chez moi
Dans un jardin envahi par les ronces et (…)
par
Le champ lexical
Champ lexical
Terme bancal de pédagogues pédants
Complément d’objet direct
Qui répond « quoi » à celui qui s’accorde avec lui
Groupe nominal si amnésique qu’il en oublie son nom
L’Abréviation aberration
La Linguistique est trop statique
Ou pas assez
On est jamais content (…)