La légèreté qu’a l’être de disparaître

dimanche 16 juin 2024
par  Paul Jeanzé

Ma vie est devenue sans objet
Adieu monde matérialiste !

J’ai égaré mes illusions
Avant de perdre toute ambition
Je ne m’inquiète guère quant à leur avenir
De la solitude elles ne sauraient trop souffrir
D’ici peu de temps
Elles se balanceront élégamment
Entre les dents d’un jeune lion
 
En regardant derrière moi
J’ai vu qu’il me restait deux ou trois casseroles
Dont j’avais bien du mal à me débarrasser
Elles tenaient par une vilaine corde qui me lacérait le cou
Je les arrachais d’un geste fou
Avec toutes les autres chaînes qui m’emprisonnaient
À mes racines à ma famille à mes amis
À mes ancêtres et tous ceux qui n’avaient pas suivi
Plus rien ne me retenait ici
Tel un oiseau de malheur
J’allais devoir voler pour me faire pendre ailleurs
 
Me voici maintenant réduit à ma plus simple expression
Le temps c’est de l’argent
Avais-je entendu à tout bout de champ
Mais ce n’était que du vent
Dans mon esprit tout était clair dorénavant
Alors plutôt que d’enrichir un gras commerçant
Je laissai à Dame Charité mes fonds de placement
Ainsi qu’une rivière de diamants
L’un après l’autre je perdis tous mes moyens de paiement
Il ne me restait plus que trois pièces en argent
Je les enterrai en chantant
 
Mon ultime billet à peine envolé
Je ressentis le poids des années
J’étais fin prêt pour la sérénité et l’apaisement
Ce repos bien mérité
Que l’on nomme Éternité
 
Et c’était tant mieux
J’avais l’intention de voyager léger

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Message estival

Vendredi 04 juillet 2025

Même si je vous donne peu de mes nouvelles, j’avance toujours tranquillement sur mon petit roman, intitulé Une journée ordinaire. Je dis « petit » dans le sens où il est peu bavard en terme de mots : 25 000 mots environ. Il est « terminé »... enfin, toute la matière est là. Je suis dans la phase où je relis et reprend chaque chapitre plusieurs fois jusqu’à en être (à peu près) satisfait. Peut-être cette phase se terminera-t-elle vers la fin de l’été, peut-être... car je reprends parfois tout du début, quand j’estime « perdre un peu le fil » De plus, le dernier chapitre est à revoir, la fin notamment... Je passe souvent énormément de temps à tenter de trouver une fin « pas trop banale ». Bref, beaucoup de cuisine interne !

Bien à vous et en vous souhaitant un bel été (au frais en ce qui me concerne),
Paul Jeanzé


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