L’année du jugement

mardi 16 janvier 2024
par  Paul Jeanzé

À Arthur Rimbaud
 
On n’est plus insouciant
Avant même d’avoir dix ans
On n’a pas encor toutes ses dents
Que l’on se sent déjà malfaisant
 
Les dames de la cantine me servent en souriant
Je leur jette un regard méprisant
Dans la cour je bombe le torse en grognant
Parmi les autres enfants
Je distille des propos médisants
Je suis le plus beau de tous les méchants
Je suis à l’image de ceux qui illuminent mon écran
 
Que m’arrive-t-il maintenant que j’ai eu dix-sept ans ?
Le sexe la violence l’alcool et l’argent
M’accompagnent au présent
Je suis devenu un cruel délinquant
 
D’ici peu de temps
J’assisterai à mon propre enterrement
Sans avoir connu les rires et les chants
Et si un jour j’ai croisé une jolie fille au sourire charmant
Son visage est resté tristement figé sur mon fond d’écran
 
Que m’est-il donc arrivé peu après mes sept ans ?
Pourquoi n’ai-je pu être cet enfant
Au milieu des rires et des chants ?
Est-ce ma faute ou celle des plus grands ?
Comment peut-on devenir coupable
Sans jamais avoir été innocent ?

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Une année dans tous les sens

Mercredi 15 janvier 2025

Une nouvelle année commence, et fidèle à mes habitudes depuis dix ans maintenant, se termine une année de poézies, entre bon sens et contresens. C’est également la fin du triptyque en "sens". Pour les trois années à venir, j’espère aller au fond des choses, tout en évitant l’overdose et les pensées moroses.

Bien à vous,
Paul Jeanzé


Brèves

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