D’un pas de rêve, je foulais

Les allées de sable gris.

Pelouses vertes et fleurs multicolores

Continuaient leurs dialogues.

Tout chantait et riait

Dans le jardin de Dieu…

J’allais à pas lents

Cherchant l’heure…

Le soleil inondait la terre

Mais, restait invisible…

Là… un marchand d’heures

Installé sur de vieilles marches.

Des heures, il y en avait beaucoup,

Implacables et ironiques ;

Elles n’étaient pas belles…

Je repartais sans heure…

Le jardin était immense et vide.

Où était l’entrée ?

Nulle part, je ne pouvais sortir.

Les couleurs dansaient, encouragées

Par les chants d’oiseaux invisibles…

L’obscurité grandissante

Emprisonnait les belles fleurs…

D’un pas de rêve, je foulais

Les allées de sable noir…

Jamais, je n’étais venu,

Tout m’était familier…

C’est alors qu’une main de soie

S’est posée sur mon visage,

Puis, vint se réfugier dans la mienne.

« Ces doigts… Je les connais… Ce sont eux »

Un bras m’apparut,

Une tête blonde me sourit.

C’était elle…

Elle m’avait retrouvé dans ce paradis.

Nous étions heureux.