Une cheminée

Le bois s’effondre

Blessé par les flammes chaudes

Assis sur le sol de tendresse

Nous regardons

Les objets familiers

Une petite fille crie

Contemplant

L’âtre resplendissant

Les petits pieds

Heurtent le sol

Qui l’a accueillie

Avec tant de douceur

Quelques livres épars

Montrent leurs pages

Usées

Par des doigts avides…

 

Je pense au temps jadis

Où enfant

Je rêvais,

Seul… dans ma chambre

Mes yeux tristes

Vagabondaient

Dans le lointain de la fenêtre ouverte

Loin, très loin

Vivait le monde des nuages

Du ciel et des étoiles…

 

Tu es là

Assise près de moi

Blottie dans la chaleur familiale

Tes yeux me sourient

Et mon cœur est gai

Montargis, le 22 mai 1963