La saison désamour (2014 - 2015)
Tous les pays qui n’ont plus de légende
Seront condamnés à mourir de froid…
Patrice de la Tour du Pin – Prélude
Articles publiés dans cette rubrique
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Badinage
Cher éditeur
Je viens vers vous carillonner
Pour qu’à vos oreilles
Ma poésie vienne résonner
Approchez-vous et écoutez !
Mon heure aurait-elle enfin sonné ?
Et vous ami lecteur
Qu’attendez-vous pour sortir de la torpeur
De vos lectures ensommeillées ?
Tournez la page
Et laissez-vous (…)
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Monologue du matin
L’histoire avance
Ô mon lecteur quotidien
Voilà pour toi de nouvelles réjouissances
Une suite a été ajoutée ce matin
Je suis bien content de ce nouveau développement
Avec impatience j’attendais la fin
De ce roman si bouleversant
Mon lecteur et moi, on ne fait qu’un
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Prise de conscience
Je suis Enfermé Depuis une heure dans mon bureau Ou plutôt… Je ne suis pas Je ne suis plus Je n’ai jamais été Et là n’est plus la question
Derrière des vitres opaques et sales Je regarde passer des nuages affolés Des nuages remplis d’une sueur qui dégouline sur le pavé
Effarés ils voient de (…)
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La fuite
Je fais mes adieux à l’horloge
Et descends dans le gris de la terre
Rouge incandescent du noyau terrestre
Où es-tu chaleur étouffante des entrailles de l’enfer ?
Je ne trouve ici que le contact froid du ciment
Sous-sol
Plafond bas
Places étroites
Et la porte du garage qui ferraille en (…)
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La traversée
La route a ses codes
J’allume les miens
J’accélère je freine
Je m’arrête
J’ai froid
Un vieil homme une enfant
Leurs deux mains emmêlées
Un passage protégé
Il me suffirait de…
Et deux corps enlacés
Et deux mains desserrées
Et deux corps écrasés
J’ai si froid
Je reprends ma route (…)
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La trouée
À travers un bout de forêt La route a creusé une saignée La forêt se tord de douleur Hurle et agonise L’horizon défile Des immeubles Des immeubles Des immeubles Et une déchetterie qui accueille leurs ordures en se pinçant le nez
Grisaille d’une fin de matinée Les néons de la ville sont en (…)
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Quelques vers du passé
Passent les jours et passent les semaines Ni temps passé Ni les amours reviennent Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village Fumer la cheminée, et en quelle saison Reverrai-je le clos de ma pauvre maison, Qui m’est une province, et beaucoup davantage ? (…)
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Rien de nouveau sous le pâle soleil de l’automne
Qu’il me soit pardonné d’avoir évoqué des poèmes du passé
Mais si la solitude souvent m’accompagne
Parfois ai-je besoin d’une belle et éphémère compagne
Les critiques en société
Confortablement installés
Dans leurs salons aseptisés
Trouveront navrant le spectacle
De ce poète débutant (…)
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L’éclaircie
Il me semble apercevoir Crevant l’atmosphère Un rayon une lueur Une éclaircie qui affleure
Au milieu des souffleurs de feuilles Et de leurs moteurs tonitruants Que reste-t-il du balai des cantonniers d’antan ?
Le ciel se déchire Le noir et le gris curieusement se mélangent Blanc cotonneux de (…)
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Poètes d’hier, poète aujourd’hui
Je suis triste mes fidèles compagnons
Je dois vous quitter
Pour enfin creuser mon propre sillon
Je n’oublierai pas de repasser vous voir
Et au détour d’une page
De lire vos lettres qui me suivront pendant mon voyage
J’irai seul à présent
Avec mes propres phrases maladroites
Conscient (…)