La saison désamour (2014 - 2015)

Tous les pays qui n’ont plus de légende
Seront condamnés à mourir de froid…
Patrice de la Tour du Pin – Prélude
Articles publiés dans cette rubrique
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Frémissements
Une petite bruine
Elle est légère
Deux parapluies s’envoient en l’air
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Un éternel recommencement
Le froissement du papier C’est une nouvelle que l’on lit C’est une page qui se tourne
Bien calé dans son fauteuil Pantoufles au pied et journal dans les mains Il apprend la disparition d’une vieille personnalité Que tout le monde et lui-même avaient oublié
Depuis plus de vingt ans Elle (...)
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Rime de jour
Toute la vie on apprend à mourir
Toute la mort on apprend à pourrir
Toutes les nuits on apprend à dormir
Tous les jours rien ne sert de courir
Mais demain ?
Demain ?
Oui demain !
Sans rire ?
Oui, demain sans rire !
Hé bien demain au pire
On trouvera une rime en temps et en heure (...)
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Au-dessus de la cheminée
Sur une large poutre en bois
Qui brave les flammes issues de l’âtre
Deux enfants en équilibre me regardent dans les yeux
Souvenir d’un cours de gymnastique
Souvenir d’une année sur les bancs de l’école
En dessous le feu crépite
Je suis inquiet
Ils ont grandi
La poutre est maintenant (...)
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L’apprenti vampire
Qu’il m’est pénible d’attendre que le monde soit couché
Pour enfin voir ma vie s’éveiller
J’exècre la lumière
Je ne suis qu’obscurité
Dans le silence de la nuit
Je me sens apaisé
Les clameurs du matin
L’humanité qui s’éveille
Que d’angoisses à tuer
Les descentes d’escalier
Ces (...)
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Ce matin la rosée
Tous les matins
Voyage en train
Petits et grands
Petits écrans
Rangez vos portables
Sortez de vos cartables
Feuilles de papier
Crayons de couleur
Rangez vos mines
Qui font grise rimes
Dessinez le soleil
Les couleurs de l’arc-en-ciel
Les petits nuages
Qui suent goutte à goutte (...)
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Choc de civilisations
Derrière le brouillard
Une foule immense
Silencieuse
Tête baissée
Sous un soleil de plomb
Une foule immense
Hurlante
Poing levé
À chacun sa façon d’accompagner ses morts à leur dernière demeure
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Le grillon
C’est un café parisien
Tout de jaune habillé
Une petite table en formica
Et deux chaises timides
Qui regardent leurs pieds
Au mur d’antiques publicités
Une dizaine de vieilles boîtes sagement alignées
Au comptoir
Dessus derrière
Le tintement des tasses à café
Et puis il y a toi (...)
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Cabrioles nées du futur
Au creux du ventre de sa mère Il s’amusait à se tourner La tête en bas le nez en l’air L’enfant aimait à virevolter
Que reste-t-il de ce mystère Miracle de la maternité Femme moderne dans le désert Aux mille images échographiées
En son lourd sein elle persévère Elle veut rester bien (...)
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Zone d’ombre
Le soleil couchant
Ce n’est que du sang
Qui tombe dans la mer