2020 - Changement de dizaine

jeudi 31 décembre 2020
par  Paul Jeanzé
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C’est plus ou moins ça…
– Mais qu’avez-vous de plus, vous, les Juifs ?
– La Torah, Hachem et plus de 2 500 ans d’expérience.
– Et qu’avez-vous de moins alors ?
– Tout le reste !

*

Gardez tout !
– Ce n’est pas vrai, je ne suis pas égoïste ! Je peux vous apporter plein de choses !
– Oui, des ennuis…

*

On peut vivre sans richesse…
S’enrichir soi-même et donner cette richesse à l’autre nous rend encore plus riche. Il n’est pas question d’argent, cela va de soi ; quoi que…

*

Être heureux ou malheureux
Quand vous demandez à votre prochain de vous rendre heureux, vous lui donnez, sans vous en rendre vraiment compte, un terrible pouvoir : celui de vous rendre malheureux.

*

Critique
Action de porter un jugement de valeur négatif, qu’il soit justifié ou injustifié, sur une personne, une action, une entreprise ; ce jugement lui-même. Dictionnaire de l’Académie Française.

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Ne juge pas ton prochain tant que tu ne t’es pas trouvé à sa place.

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Bout de lettre
Si je n’ai plus comme ambition de changer le monde, l’homme révolté d’Albert Camus est et sera toujours présent en moi ; j’essaye simplement de lui apprendre à dialoguer plus calmement avec le monde qui l’entoure. Avec l’écriture bien entendu. Je viens de lire un texte d’Anatole France consacré à l’écrivain russe Ivan Tourguénef, que je retranscris mot pour mot. Je crois que cette vision de l’écriture est assez proche de la mienne :

Il faut le dire, on se lasse vite du sublime. Il est doux, à certaines heures, de rentrer dans la réalité des choses. Quand les poètes romantiques de la Russie, emportés avec cette rapidité que les passions impriment à la vie humaine, n’eurent laissé qu’une mémoire triste et haute, une génération enthousiaste encore, mais attentive et réfléchie, grandit et forma, sur l’exemple de Gogol, une école dont le critique Bielinsky formula de la sorte les tendances : « L’art doit être l’expression fidèle de la vie. » Ces nouveaux venus eurent la sagesse de tout mesurer à la taille humaine. Ils n’imaginèrent rien hors de la vie. Leur imagination reposa sur la vérité : elle en eut plus de force et n’en eut pas moins de grâce.

Assez récemment, à propos de mon recueil de nouvelles, une lectrice m’a dit ceci : « Vous mettez en scène les minorités ». Je n’ai bien entendu pas eu le temps de lui répondre mais après une assez longue réflexion, voici ce que j’aurais pu lui dire : « Non, vous vous trompez. Mes petites histoires peuvent être vécues par l’immense majorité des personnes de cette planète. Malheureusement, ce genre d’histoire et ce genre d’individus ont rarement droit au chapitre. » J’espère un jour pouvoir convaincre un éditeur de leur donner de nouveau la parole.

*

Antivirus
Pour sauver son corps, l’être humain est aujourd’hui prêt à tout. Pour le salut de son âme, il faudra attendre encore un peu.

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Le corps encore
Dans le monde occidental, en quelques décennies, le corps est passé de chair à canon à une idole sacrée. À quand un juste équilibre ?

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Les dangers de la création
La bêtise humaine est sans doute beaucoup plus dangereuse que n’importe quel virus, aussi agressif soit-il. Bien entendu, si un virus devait un jour être la création de l’homme, l’Humanité courrait un grand danger.

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Vivre ensemble… mais avec certaines limites…
Les êtres qui se disent peu sociables ont tendance à avoir une idée assez haute des relations humaines… et sont souvent déçus.

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Hygiénistes de tous pays (laissez-nous tranquilles)
Les hygiénistes sont en train de réussir un tour de force assez remarquable : rendre malades les gens qui ne l’étaient pas.

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Aide-toi et le Ciel t’aidera
Je ne crois pas en l’homme. C’est à l’homme de croire en lui.

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Un défi aux lois de la grammaire
Il suffit d’une seule phrase avec peu de mots pour dévoiler un sale caractère.

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Rêveries du promeneur confiné
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, peut-être devrais-je profiter de ce nouveau confinement pour partir en promenade.

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L’écriture n’est pas un acte égoïste
C’est parce que l’écriture est un acte solitaire que l’écrivain a besoin de lecteurs pour partager avec lui sa solitude. Seul, solitaire ou esseulé, le littérateur reste un être social.

*

En provenance d’une maison d’édition.
Nous avons bien reçu votre manuscrit La tête dans le guidon et vous remercions pour votre confiance. Notre comité éditorial ne l’a malheureusement pas retenu car cotre récit nous a semblé trop centré sur Frédo et sa passion pour le cyclisme pour que s’en dégage une réflexion un peu plus universelle du côté du lecteur. Votre personnage et son univers sont bien rôdés, mais nous craignons que cette histoire ne permette pas assez au lecteur de mener une réflexion sur lui-même ou sur le monde qui l’entoure.

Effectivement, je n’ai pas cette prétention ! J’espère même ne jamais l’avoir…
Il me semble plus important, en tant qu’écrivain, de connaître la différence entre roder et rôder. Paul Jeanzé - "simple" écrivain


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