La boisson et la nourriture

samedi 19 décembre 2020
par  Paul Jeanzé

Puis un vieil homme, un aubergiste, dit, Parle-nous du Manger et du Boire.
Et il dit :
Puissiez-vous vivre du parfum de la terre, et comme une plante être rassasiée de lumière.
Mais comme vous devez tuer pour manger, et dérober au nouveau-né le lait de sa mère pour étancher votre soif, faites-en alors un acte d’adoration.
Et que votre table s’érige comme un autel sur lequel le pur et l’innocent de la forêt et de la plaine sont sacrifiés pour ce qui est plus pur et encore plus innocent en l’homme.
Lorsque vous tuez un animal, dites-lui en votre cœur :
"Par cette même puissance qui te donne la mort, je suis mis à mort également ; et je serai aussi dévoré.
Car la loi qui t’a livré entre mes mains me livrera à une main encore plus puissante.
Ton sang et mon sang ne sont autre que la sève qui nourrit l’arbre des cieux."
Et quand vous croquez une pomme à pleines dents, dites lui en votre cœur :
"Tes graines vivront en mon corps,
Et les bourgeons de tes lendemains s’épanouiront dans mon cœur,
Et ton parfum sera mon haleine,
Et ensemble nous nous enchanterons en toutes saisons".
Et à l’automne, quand vous vendangez le raisin de votre vigne pour l’apporter au pressoir, dites en votre cœur :
"Je suis aussi une vigne, et mes fruits seront récoltés pour être pressés,
Et comme un vin nouveau je serai conservé dans d’éternelles amphores".
Et en hiver, lorsque vous tirez le vin, qu’il y ait en votre cœur un chant pour chaque coupe ;
Et qu’il y ait dans ce chant une pensée pour les jours d’automne, et pour la vigne, et pour le pressoir.


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Des Poézies qui repartent dans le bon sens

Dimanche 16 juin 2024

Nous voici arrivés au mois de juin et je m’apprête à prendre mes quartiers d’été dans un lieu calme où j’espère ne pas retrouver une forme olympique. Sans doute ne serai-je pas le seul à me retrouver à contresens ; si vous deviez vous sentir dans un état d’esprit similaire, je vous invite à lire les poézies de ce début d’année 2024.

Bien à vous,
Paul Jeanzé